Dans la famille des Napoléons or, on parle souvent des 20 Francs ou encore du demi-Napoléon de 10Fr. Mais il existe en tout 7 modèles distincts de cette pièce en or dont une très particulière. La pièce de 100 Fr Bazor. Frappée de 1929 à 1936, elle est aujourd’hui très rare ! Voyons pourquoi !
Contexte historique
Lucien Bazor était un graveur français de monnaies. Il a été élève à l’École des beaux-arts et a reçu en 1923 le grand prix de Rome en gravure de médailles. En 1930, il devient Graveur général des monnaies jusqu’en 1958. Il a gravé plusieurs pièces dans sa vie. Notamment une pièce de 5 francs en 1933, surnommée « Bedoucette ». Il a également créé plusieurs pièces coloniales pour des pays tels que le Cambodge, Madagascar, la Réunion etc…
Aujourd’hui nous connaissons très bien en France les pièces de 5,10,20,40,50 et 100 Francs or. Composées à 90% d’or pur et les pièces un poids proportionnel entres-elles. La pièce de 100 Fr contient deux fois plus d’or que la pièce de 50Fr. Il en est de même entre la pièce de 40fr et de 20fr, de 20fr et de 10fr puis de 5fr. Cette logique facilite les échanges et la manière de stocker du patrimoine par rapport au métal jaune.
Les pièces de 100 Francs or pèse 32,25 et contient 29grammes d’or pur. Le marché concernant cette pièce est réduit car elles circulent très peu. Elles représentent un prix très important et servent uniquement pour des échanges importants, à l’image de notre billet de 500€ contemporain. Les pièces Napoléon de 100 Francs or ont commencé à émettre en 1855 jusqu’en 1870. Entre 1914 et 1929, la guerre mondiale a fait basculer le France dans l’inflation avec une forte dévaluation de la monnaie. Les prix ont été multiplié par 5 en quinze ans.
La 100 Francs Bazor, une pièce bien différente
Concernant la pièce de 100 Francs Bazor, voici ses caractéristiques : elle a un diamètre de 21 mm pour un poids de 6,55 g. Elle a été tirée à 13 791 115 exemplaires, entre 1929 et 1936. Elle porte le nom de son créateur, Lucien Bazor (1889-1974). Créée dans le sillage de la naissance du Franc Poincaré, elle n’a pas survécu à la dévaluation initiée par le Front Populaire à son arrivée au pouvoir en 1936. Les 100 Francs Bazor est démonétisées le 26 septembre 1936 pour être refondues.
La 100F Bazor n’a aucun point commun avec les pièces de 100 Francs classique si ce n’est la valeur faciale : elle n’a que bien peu de rapport avec ses grandes sœurs. La 100F Bazor est plus proche d’un napoléon 20Francs en taille (identique) et poids (0,1 g plus lourde).
La 100 Francs Bazor aujourd’hui
Les 100 Francs Bazor, démonétisées en 1936 puis refondues, sont aujourd’hui très rares. Leur prix peut varier de 1500€ à 3000€ selon leur état, jusqu’à 15000€ pour les plus rares. Toute fois, une rumeur circule dans les milieux numismates selon laquelle des sacs entiers de 100 Francs or Bazor se cachent à la Banque de France… Aujourd’hui, il est très difficile de trouver des exemplaires parfaits de la 100F Bazor. Il reste très intéressant d’avoir ce genre de pièce dans son escarcelle en raison de sa grande rareté : en effet, les fluctuations du métal or ne l’affecte pas. Avec 900% de prime, l’or n’est pas la variable qui affecte son cours. C’est plutôt la rareté de cette pièce sur le marché ainsi qu’une très faible quantité de pièce en circulation qui fait d’elle une pièce extraordinaire.
– Avers : tête de la Liberté coiffée d’un bonnet phrygien ailé orné d’une cocarde, et signé au-dessous L. BAZOR. Inscription : « République Française ».
– Revers : globe d’où sortent un épi, une branche d’olivier et une branche de chêne. La date « 1935 » s'inscrit en-dessous. En haut de la pièce, on peut lire « 100 FRANCS ».
– Tranche : inscription en relief « LIBERTE ÉGALITÉ FRATERNITÉ »
– Démonétisée le 26 septembre 1936 et refondue.